Histoire du lit (de camp)
Les historiens datent les premiers lits de 8000 av. J.-C. A l'époque, ils ressemblaient à des tas de paille ou de feuilles de palmier avec l'objectif de s'isoler de la terre froide. De ces racines historiques en découle l'étymologie du mot lit, du verbe latin legere, amasser, entasser. Il sert à se reposer, manger, recevoir, travailler. La structure évolue pour éviter les courants d'air, la saleté, les reptiles et les parasites. Il devient alors surélevé sur des pieds. Le lit tel que nous le connaissons est né.
Lit picot & usage nomade
Les lits sur pieds sont peu transportables. Les caravanes de nomades, comme les militaires ou aventuriers s'adaptent et transportent des tapis isolants mais pliables. Jules Picot, au XIXème siècle, dépose alors un brevet pour « lit de camp » innovant. Le lit "picot" est composé d'un textile lié à deux barres équipées chacune de trois pieds qui en s'écartant assurent la tension du textile. Ce couchage est adopté par l'Armée française en raison de son faible encombrement et de sa légèreté. Il pose aujourd'hui des problèmes de robustesse et fiabilité notamment à cause d'une mauvaise répartition des efforts mécaniques.
Evolution et protection supérieure : tente surélevée
Les systèmes de pliages progressent pour répondre aux fragilités rencontrées. Les engagements militaires notamment américains poussent des développements et innovations pour accompagner le déploiement sur les terrains variés. Ainsi l'entreprise Kamp-rite développe pendant la guerre du Golfe un lit de camp robuste pliable et surtout protégé également sur la partie supérieure. La partie supérieure est une tente avec moustiquaires permettant d'éviter la condensation et d'offrir un déploiement simple. Les tentes surélevées sont nées dans le désert. Le lit de camp protège du froid du sol, des rampants. La tente tendue par un ensemble mécanique supérieure assure la protection contre la pluie, les insectes. Le système combine les avantages d'une tente de bivouac et d'un lit de camp.