Comment se faire (bien) voir pour rouler en sécurité à vélo la nuit ?
1. Gilets jaunes
Plusieurs études ne privilégient pas nécessairement les gilets jaunes les prouvant plutôt inefficace de jour dans certains cas.
C’est le cas de cette étude anglaise ici qui aurait plus tendance à vous conseiller de filmer votre trajet et de le faire savoir comme moyen de protection.
Cette tendance venue de Russie est expliquée par Olivier Razemon dans un article du Monde ici protège ou énerve selon les avis et pratiques.
Cependant à la nuit tombée, si les automobilistes ne vous voient pas vous êtes encore plus en danger qu’un chat (dont les yeux réfléchissent la lumière).
Dans les images ci dessous : arrivez à distinguer le cycliste sur l’image ?
Deux options s’ouvrent à vous : souhaitez vous être visible ou souhaitez vous voir ?
Dans l’idéal privilégiez un combo, être vu et voir.
2. Opération sensibilisation
L'ADAV – association de droit au vélo réalise des opérations de sensibilisation pour la luminosité et visibilité des cyclistes, n’hésitez à pas vous arrêter lors de leurs interventions.
Plus d’informations sur l’évènement facebook : ici
La FUB (encore) distingue deux éclairages : passif et actif. Pour nous c’est « tout vu » (mauvais jeu de mot) et ça veut dire « voir » et « être vu ». (plus d'informations ici)
3. Pour être vu – passif
Pour être vu, clignotants, feux arrières (obligatoire – le rouge est votre couleur !) - n'oubliez pas que les cyclistes ou automobilistes peuvent aussi être devant vous (donc mettez votre drapeau blanc à l'avant de votre vélo), réflecteurs… Tout est possible et combinable à façon.
Chez Riese Und Müller de nombreux vélos à assistance électrique sont équipés en supernova et on vous avoue qu’avec le look minimaliste et l’intégration on apprécie le modèle, surtout sur les nouveaux modèles 45km/h avec un feu stop.
Les bandes réfléchissantes sur votre tenue ou sur votre vélo sont un peu plus mais ne peuvent intervenir qu’en complément.
Chez Flectr, on cherche la performance. Chez Bookman, le côté fun avec des imprimés léopard - quand on dit que le chat voit la nuit !
Volvo avait lancé une campagne de communication d’un spray réflecteur pour protéger les cyclistes en 2015, mais malheureusement celui ne semble pas être disponible.
4. Pour voir
Pour voir, rien de tel qu’un bon phare avant – tel un bateau perdu dans la nuit, vous guiderez l’automobiliste sur un écueil différent de votre monture. Différentes luminosités, différents systèmes.
En grand phare, comme en voiture, faites attention à l’orientation de votre éclairage pour évitez qu’ils ne gênent les cyclistes arrivant en face de vous ou les automobilistes.
A Lille, on aperçoit de loin les cyclistes de V’lille !
Certains phares (ou éclairage) avant de vélo peuvent avoir des réglages de luminosité (automatiques avec un capteur de luminosité ou réglage au guidon), nous vous conseillons le réglage manuel plus adaptable à votre conduite (que dis-je ! « pédalage »).
5. Les petits tuyaux pour être bien vu
5.1. la recharge
En vélo à assistance électrique
Si les rouleurs sur vélos à assistance électrique ont souvent des systèmes couplés sur la batterie – comme sur tous les systèmes Bosch- et que la recharge est une habitude courante (pour l’assistance – pas forcément pour l’éclairage), les éclairages varient en fonction des modèles.
Ce n’est certes pas le critère décisif de l’achat de votre VAE (vélo à assistance électrique), mais pensez y lorsque vous achetez un vélo pour rouler toute l’année.
(à noter – sur un vélo 45km/h – speedbike, S-Pedelec ou VAE45- l’éclairage est activée au démarrage de façon obligatoire (obligation légale)).
En vélo conventionnel – mécanique – sans assistance
C’est un point majeur. Voire une embuche. Les systèmes les plus puissants sont souvent à LED maintenant et ne consomment pas forcément beaucoup d’énergie mais il faut tout de même les alimenter. Il existe donc quatre solutions : à pile, à dynamo, par électromagnétisme, à batterie rechargeable.
- A pile :
C’est la solution économique – court terme, on change les piles, en fonction des modèles à la fin de la saison d’hiver ou plus tôt. Encore faut il avoir les piles et penser à les changer
- A dynamo :
on a tous en tête le système de frottement sur la jante des vieux vélos, sachez que la dynamo a depuis évolué (ouf !), maintenant on peut la trouver dans les moyeu des roues pour un frottement minimal et éventuellement sortir une prise 12 V. On arrête pas le progrès ! Que ce soit pour du voyage au long court (en autonomie) ou simplement pour recharger les batteries du GPS utilisé sur le vélo, la dynamo offre aux têtes en l’air une solution pratique, fixe et increvable.
Attention, cependant, si vous n’avez pas acheté de moyeu dynamo d’origine, cela peut impliquer le démontage de vos roues ou le changement de roue ce qui n’est pas donné.
En fonction de votre pratique, il existe des moyeux très performants (adaptables notamment aux cyclo-cross).
A noter : tous les éclairages ne sont pas compatibles avec des dynamos – renseignez vous avant (les supernovas déjà présentés plus haut existent en version dynamo)
- Electro magnétisme
Sur certains vélos à assistance électrique on utilise un système d’aimants pour déclencher l’assistance (voir notre section capteurs ici). Le même principe est utilisé par la marque reelight (la seule que nous connaissons), pour offrir un éclairage sans frottement (contrairement à la dynamo) léger, fixe et sans apport d’énergie extérieure.
Attention cependant, à l’arrêt (au feu ou au stop), l’éclairage ne fonctionne pas.
- A batterie rechargeable
Plus durable que les piles, moins compliqué (et freinant) que les dynamos, avec un éclairage continu, les éclairages à batterie rechargeable sont une solution parfaite pour ceux qui pensent à recharger les batteries régulièrement (en fonction des modèles, 2h à 30h d’autonomie à pleine puissance).
5.2. la fixation
En fonction de l’emplacement où vous garez ponctuellement ou durablement votre petite reine, les pièces détachées peuvent avoir des durées de vie différentes.
Le vol est monnaie courante en ville. Privilégiez les éclairages fixes comme les reelight, dynamo ou autre éclairage nécessitant des outils pour le démontage. Si vous préférez des amovibles, pensez à le retirer (et les installer à chaque sortie) si vous voulez pouvoir les réutiliser.
Pour les plus pratiques à enlever, on vote pour Lucetta : chic & pratique.
5.3. reflets et lunettes
Si vous portez des lunettes, vous attendez surement l’invention des essuie glaces pour lunettes pour pédaler sous la pluie (les conseils moins géo-trouve tout sont disponibles ici).
Mais le petit conseil de 2R Aventure est de choisir ses verres sans reflets sinon gare à l’éblouissement qu’il soit des automobilistes, des autres cyclistes voire de l’éclairage urbain.
Attention également à la buée, nuit tôt est souvent synonyme de frigo ou de froid extérieur, qui dit foulard et éventuellement buée sur les verres.
On espère que tous ces conseils vous éclaireront ;)
Bonne route